« Ça a échappé à mon contrôle. Ce n’était pas moi. C’est vrai, je l’ai menacée mais je n’aurais pas été jusqu’au bout », a expliqué Ludovic à la barre du tribunal correctionnel de Meaux, ce lundi. A seulement 21 ans, le jeune homme était jugé – libre, en raison de son casier judiciaire vierge – pour des violences et des menaces de mort à l’encontre de son ex-petite amie, le 1er mai, à Meaux.
Il a écopé de quatre mois de prison avec sursis.« Vous l’avez étranglée. Vous lui avez donné des coups de pied et des coups de poing, alors qu’elle était au sol. Vous l’avez menacée de mort avec un couteau », a rappelé la présidente Catherine Feyler-Sapène. Le prévenu ne s’était pas arrêté de lui-même : deux de ses amis s’étaient interposés, pour protéger la victime. Celle-ci s’était réfugiée dans sa voiture, que Ludovic s’était empressé de rayer.Ce jour-là, la victime était venue récupérer des affaires chez le prévenu, dont elle se séparait. « Je voulais discuter », a osé dire Ludovic. La magistrate l’a alerté : « Avec un couteau, on ne sait jamais bien comment ça peut finir ».L’avocat de la partie civile Me Emmanuel Rabier a souligné « l’importante agressivité » du prévenu, avant de remarquer : « Ce n’est pas la meilleure formule pour parler ». Le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, à l’encontre d’une « personnalité inquiétante ». « C’est comme cela qu’on arrive à commettre des homicides », a-t-il souligné.
Le Parisien | 09 Juin 2015, 16h20